CROQUIS PRIS AU THEATRE par DAUMIER
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Les fruits d'une manvaise édncation dramatique
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Et je sortis pour aller dlnor seat.
Malgre mot sur la routs je rgandai Jes magasins
alais la troaver , me dis-je, qoel coup: Ah! coe
co serait une Fraie preuve, ue preqve certaine que.
Ie n'ees pas le temus de lermiser cetin rilexion, Jetais
subitement devenu pdic ek favais sunti poa corur se serrer,
Adele elait devant un magasin
devantare, une derantare de chiles, tourna, eontempla et,
prenant enoore be bouton de la porte, elle entra.
Il me semblait goe je faissis un rere noir... que etais
eo plein cauchemar, mais qee jallais mo réreiller la sueur
au front et me disant:
Dea, que e'est bite de regander comme cat
J'attendis un quart d heure. Eile sortit ayant un nouveas
paquet sous le bras.
Eile avait encore acheté un chile...
-Voilh quoi ?
Tiens ! tu ne me eomprends plus.
-Malheurease
-Ah! bah! toa fais agsi des sones, toi... Alors je m'ex-
plique: Mon cher ami, une femme comma moi peut pen-
dant six semaines so priver d'ene manie pour un homme
aimé, mais tout a un terme, les manies exceptées. Tu m'as
emplché de regander les magasins, y suis entrée aujour-
d'hai... Vullà
Alors ta no m'aimes plus ?
-Si, mais pas cette semaine.
Ce mot me rendit le seatiment de ma dignité.
Je lui tirai mon chapess et
Madame, dis-je, à la semalne prochaine alots.
A la semaine prochaine, di-ello en souriant
Ht je m'éloignal.
Je courot,
Cétait un magssin de medes elle almirait les chapeaut.
Eile ne me vit point, et sa pfeurité était telle que je 'ar
rêtai dans mon elin en me disant
-Non, pas de scéne, elle est trop tranquille, trop sare
d'elle-mese, Sans doute qu'elle pense à auire chose, Com-
ment vais-je labonder.. Bah1 en fui demintant des nou-
VI
e me pingai... je courss droit à un monsieur qui passait
tranquillement pour le bouseuler, aftn que le eup de poleg
inéritable que y'allais en recevoir me prouvdt que je ne
dormais point. Le coup de poing reça fessuyai mon front.
Je remercial le monsiear qui, n'y comprenset rie, me
cria
A rotre service.
Et je eourus & Adéle.
Sitdt qu'ele me vit elle derint phte à son tour
-C'est toi.. toil s-je étranglé par l'émotion
Mais oui, c'est moi.. Où est le mai
-O il est... mais lh... et l.
Et du doigt je montrai les deut magasins ou elle venait
d'eotret.
AhI to mas yu, 6t elle
je tai ro 1 voila un quart dheuro qae je to suis.
-Ah: eh bien, alors?
-En bien !
velles de sa tante.
Je fis un pis et je m'armdiai de nouvead.
Jetais livise et le sang be circulait plus. Elle venait d'en-
trer dans le magasin.
VII
Inya de cela blen longtemps, Ihistolre qoe je vons ra
conte n'est pas d'hier. la preuve e'est que ce matin fai
reva Adele.Eile était vieile et paurro.
Sa première parole quand jo l'abordai fut
Helas I tu avais raisun i'ai trop regandé les magasins!
V
-Cest trop fort, me dis-je, je sais qu'elle est sans argeal,
que pour économiser ee coud ses chapesux elle-même..
Comment se faik-il qu'eile enite lhy dans oette boglique ou
Bes prit doivent Ere exorbitans, oh les miliocnaires seales
peuvent s'y fiite coiffer
J'astendis encore, Ele essaya deux, trois, qeatre ehapeaus,
causa cinq minutes avee la marchande et finit par tirer son
pore-moonaie, et... et par payer unchapeaa qu'elle achetait.
Je dus m'sppoyar contre un canolabre
Elle sortit, s'arreta cing pas plas loin derant une autre
Doare morale pour eonelere.
0 jeunes filles! déez-vous des devantores de boutiques,
Si Satan n'a plos le droit en dehors ds carnaval de so dé-
goiser en serpent, qui sait s'il n'adopte pas le restant do
l'année le costame de commis de magasin
-Eh bien, voilst
ERSEST BLUM
