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MAGASIN PITTORESQUE.
struits avec plus de soin; le transport des matériaux devait | 225 de large, et épaisse de 0m 45 à ses bords. La plus
aussi y être plus coûteux. Ici les enceintes sont plus vastes juste idée que je puisse donner de ce monolithe, c'est de
et les dalles des tables plus grandioses; nous en avons le comparer à une énorme carapace de tortue posée sur
même remarqué une qui a fixé notre attention par ses un trépied
proportions gigantesques : sa longueur est de 3m 75 sur Quelques enceintes carrées ont à l'un des angles une
Dolmen sur le bord de l'Oued-Bou-Merzoug (environs de Constantine).
pierre plus haute plantée perpendiculairement dans le sol. | ligne droite, une vaste enceinte à la zone de pays où sé
ans la montagne, nous avons aussi rencontré des pierres lévent les vestiges celtiques. Ces lignes sont de simples
brutes, en forme de cubes, percées de part en part avec doubles ou triples rangées de grosses pierres, de Om. 40 à
0.60 d'épaisseur, plantées en terre et formant des allées
découvertes qui relient entre eux les dolmens, les tumulus
1m00 Damtre du tro... O et les cromlechs, comme le fil unit les grains d'un cla-
régularité. Voici les proportions de ces pierres:
pelet (voy. la figure de la page 79).
Lorsque des hauteurs on examine la plaine, on apercoit Nous avons trouvé dans les tombeaux des vases en po-
terie contenant de l'eau, du lait ou tout autre liquide; des
objets en bronze ou en fer, tels que pendants d'oreilles
bagues, boucles de ceinture et autres faisant partie du
costume funèbre (').
() Après une pareille decouverte, les doutes soulevés sar les eri-
gines d'une partie an moins des moiuments dits eeltiques ne peu-
vent que s'accroitre. On ne voit aecun monument celtique en Italie et
en Grèce, où les Gaulois ont longtemps séjourné; oa en découvre, au
contraire, de nonabreux dans des pays où il n'y a aucune raison
s aient jamais eu aucun établissement. Dans
ces monuments de Coostantine, on troave des instruments de bronze
ou des médailles d'un art antéricur de peu de temps ou même pos-
térieor à l'ére chrétienne. De plus, cés pierres sout situées à de très-
grandes distances des villes et des nécropoles des colonies romaines.
Toute nécropole, dit M. Ferraud, fait présumer l'esistence d'une
ville voisine. Or, jusqu'ici nous n'avons trouvé dans les eavirons am-
de croire que les Celte
cun vestige de ville ni de poste militaire. "
M. Alesandre Bertrand, frère de l'illustre académicien Joseph Ber-
trand, et l'un des savants français les plus verses dans l'etude
des antiquités celtiques, vient de publier dans la Rerwe archéolo-
giqne, au sujet de cette découverte des monuments du Bos-Merzoup
n mémoire iatéressant où, après avoir moatré que les dispositions
de ces pierres d'Algérie sont toutes pareilles à celles des pierres du
meme genre en Danemark et dans les landes de Cojoux, pres Pi-
priar, entre Rennes et Redon (Ille-el-Vilaine), il pose et examine
Position des ossements sous le dolmen de l'Oned-Bou-Merzong. ette question : A quel peuple attriluer toes ces monuaments?
M. Alexandre Bertrand se répoed par une hypeothbèse hardie. Il suppose
l'existence d'une race nomade, jusqu'à ce jour innomée, dont il trace
d'immenses lignes blanchâtres régulièrement tracées. Elles Vitinéraire, et qui, fayant sans cesse devant la civiliation, serait en-
établissent, sur une étendue de plus de 4 kilométres en ] fin venne s'éteindre en Afriqpe.
