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ACTUALITE
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LA DECENTRALISATION FUTURE
LACADEMIE- FRANCAISE A FOULI.Y -L.ES-OIES
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pablicaines teles qu'on les professait au National depuis
le mois de janvier 1811. tel soste ne serait peut-tee
pas compris aux jours où nous sommes, lanarchie des
vues et le décousu des doctrines ayant envahi tous les i
organes de Topinion publiqun
A ce labeur si utile, mais qui ne poavait mettro en bien
granl relef celui qui s'y asservissait, Dornès ce pouvait
gagoer astre ehose que la réputation d'un esprit drot et a
la renoamée d'un honnete homme. Cel faisait que oul
etait environné d'une plus grande considération comme
républicain dévoué et probe. Sous ce rapport il n'y avait
q'une voix dans la France liberale,
En 181, c'est-à-tire cinquante ass environ aprés le neuf
thermidor, un ds derniers survivans de la Coevention na-
tionale vint à tmourir. Avant de partir pour l'autre moede,
eet ancien Montagnard,- c'en étsit un,-tit un testa-
ment d'un sentiment tout à fait antique. Il disposait de sa
fortane en favear des vesres et des enfans restés pauvres
des mrmbres d la grande et terribie assemblee révolu-
tionnaire. II fallait un exécuteur testamentaire d'un esprit
rigide et d'un passé conforme le plus possible à celle du
testatesr. La chose connue et debattue, Dornès fut déss-
gne dune commuse voix par ceux qui faisaient autorilé
dans le parti. Co fat done Dornès qui fot chargé de dis-i
tribaer In legs à ecux pour lesquels il avait été conçu.
Dornès élait peut-étre la plos ebseure de ces recrues,
mais ce n'était ni la moins ferme ni la moins utile.
Si Pon a besoin un jour d'un citoyen qui se dévoue,
celui-lh sera le premier, se disaieat les Lorrains
Ils no se trompaient pas en teaant ce lamgage, En juin
1sis, aux premiers coups de fea qui se firent entendre
dans les rues de Paris, l'homme du devoir sorit de son
domicile, mais aree la pensée de rapprocher, même au
prix de son sang, ceut qui avaient les uns contre les au-
tres Ies armes à la main,
le 7 jsin, tout le quartier de la Nouvelle France était
herisse de harricades. En même temps la mobile et la garde
nationale s'approchérent les fusils chargis.
Cest leffusion du sang! sécria Dornès, seulement
décoré de sa rosett de representant. Fourguoi s'entre
egonger entre républicains t Citoyens, vous êtes mieux
faits pour voas entendre,
Il n'eut pas le loisir d'en dire davantage.- Une balle
partant d'une barricade de la rue Bellefond le blessa grie-
vement dans la régon de Paine. Il fallut I'emporter tout
sanglist chez . Hlingray, aussi représentast et colonel
une légion de garde nationale, son beau-frère.-Dornès
fut placé sur un lit de douleur oà après dit jours de souf-
france il mourut en martyr de la paix et de la Répablique.
Ses amis lui ont elevé un monument qu'oa peut voir au
cimetiène Montparnasse,
Depuis le 4 septembre bien des contrmporains ont re-
greté l'absence de ce pacificateur héroique, Mais quant à
lai, à la vee de Metz tombant au poavoir des Prassiens et
de la guerre civile recommençant en furieuse dans les
rues de Paris, il aurait assurement predére ln tombeas,
Encore jeune, il était de hante taille. La figure de forme
ovale, légèrement colorée en roage, l'asl bleu, les traits
assez accenteés, la parole brève, tel était l'hoorme, Ce qui
dominait en lui, c'tait cet air de rate rétchin et un
pea froide que jai déjà indique, Poor un pea on est dit
un quskrr. Très certainement il ne riait jamais; c'était:
fout au plus s'il se laissait aller jusu'au sourire. Doù cela -
venait-il? Etait-ce parce qu'sl trouvait que gréparer l'avè-
nement une societé nouvelle exigeait qu'on edt un vi-
sage severe, ou bien, à travers Ses événemens qui se de
roulaient un à un chaque jour sous ses yeus, avait-1l dej
estreru le secret de sa propre destinéef Use ch se cor
taine, e'est qu'il avait la physionomie d'un stoicien d'unn
iaplacable rigidité. Quelques sots, aisémeot trompés par les
apparences comme tous leurs pareds, confondaient o
maiatien de philosophe avee la tristesse. Mais u'impor-
tait à Dornés 7 Il faisait co qu'il avait à faire, et il laissait
dine,
Au National, la tache à laquelle il s'était voué était toute
d'aboégation et de dérouemt. Bcrvant toutes les fois
qa'il en éprouvait le besoin, il avait particuliérement pour
mission de veiller a ce que pas un mot ne dériit dans la
ligne du journal. Sous ce rapport, Il était, comme on dit,
tres bon chien de berger. Pas un rélacteur, qu'il fit de la
politique ou qu'il s'occupát de logomachie littéraire, ne
pourait, grace à lui, a'écarter du programme des idées r6-
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Vist 1858 Dorsés fut élu représentant da peuple pour
la Moselle, le premier sur Is liste. A Metz, on se rappelait
le cadical de 1830, le tils du ginéral de la Repablique.i
PHILIBERT AUDEERAND.
