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UIT CAUCEECAR. DE 1. D EIS1CAR
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-Merci...
Du reste, il n'est à peu près orcupé qu'a juger des gens
qui paraisent peu disposés à sauver la France (par bon-
heur on n'aura pas besoin d'eux pour cela),
Cest tous les jours à la 6 et à la 7 chambre un défilé
de prussophiles que Fon condamne à deur, Irois, quatre
et jusu'à hait mois de prisce, suivant lears antécédens
judiciaires (et bon nombee d'eatre eux, disons-le, en onti
d'assez complets).
Il est juste de dire que nous voyons des Prussiens par-
tout. Jeudi dernier, f'ai rencontré un prètre conduit au
poste par deux sergens de ville et escorté d'une foule de-
gens parmi lesquels étaient ceux qui l'avaient fait arrêter
l'arnla au moment ob il eriait avee persistanco: Vire la
Prusse
Il ea a eu pour son année de prison.
d'affaire par ue expacation qu'envierait lavocat le plus
retors, si eile n'est pas Fexpression de la vérité
Le 16, il se mêlait à la conversation de deur persoanes
arrèlees à parer de la goerre, et il disait:Ce sont les
gens qui ont voté oui, comme vous, qui ont ameeé les
Prussiens en France; ce n'est pas à Commercy que je vou-
drais les voir, e'est à Parista
.LE PRISIDENT. econnaissez-vous avoir dit que
vous voudrirz voir les Prussiens à Paris
GARNIE Parfaitement, monsieur le prisident, et je
le dis encore: Je voudrais les voir à Paris, paree qu'il n'ea
sortirait gas un seul vivant; j'ai ajouté ça. Si on ne l'a
pas entendu, ce n'est pas ma faute.
Cette explication est accurillie par lauditoire avec un
éelat de rire qui estraine les juges eux-mses. Le tribu-
nal avait ri, il etait désarmé. Notre homme a donc été ac-
.
Et dire que j'ai vu lautre jour devant la jestice un
gailland qei pourrait manger tous les Prussiens à lui tout
seal; sealement, comme il faudrait les lui faire cuire, ca
fera bien de se débarrasser d'eut par un autre moyen.
Cette réalité du Bouffe-la-Balle de la Chatte blanche est.
un pauvre diable nommé Bellon aux trois quarts aveugle
et atteint d'en diabéte famélique sans esemple. Il lui faut
par jour soitante-six livres d'alimens solides et soirante
six litres deau, De telle sorte qu'il mt obligé daller qué
mander à la porte des casernes les restes des soldats; or
à l'heure qu'il est, les casernes étant vides, je me demande
de quoi vit co nouveau Gargantua.
Pourchassé par tout le monde pour sa voracité, ce mal
heareux voit partout des persécuteurs: de ià une voie de
fait quil avait commise sur la personne d'une femme qui
ne le connaissait pas du tout,
Le tribunal, ayant égard à sa triste position, ne l'a con-
damné qu'à seize francs d'amende,
Seize franes damandes feraieat mieux son affaire.
Jai eu la curiosité de demander à lun de ceux-ci ce
qu'était ce prêtre,-Monsieur, me dit-il, e'est un espion
prussien deguisé comme vous voyez,-Ah f. E com-
ment avec vous découvert celat-Comment T... mais,
monsiear, devant une afficebe qu'il lisait en même temps
que nous, et qui mentionnait nos avastages... Alars le
faur peêtre avait l'air de dire que tout ca n'tait peat-être
pas grand chose; que les Prussiens n'étaient pas encore
quitbé; mais, si ce n'est pas un bon Français, e'est un joli
roubland,
vaincus.., rafin un tas de choses de ee genre-la,
Je quittai ce brave homme, convaincu juspe'a preuve
ecetraire qu'il avait fait arreter tout simplement un dinci
ple de saint Thom s
Par contre, la mlme chambre a assez mal traité, à la
mme audience, un marchand de vins-logeur, nommé
Timerch, dont j'ignore la nationalité, mais doot le nom
vous a un petit parfum aliemand! On en mangerait
Ce marchand de vins logesur était signalé à la police
comme recevant chez lui quantité de Prassiens qui, par
leurs propos, leurs menaces et leurs fanfaronnades,, étaient
devenas la terreur du voisinage, lorsque, le 15 aodt, on .
JULES MOINAUX
Un prussophile ou du moins prétends tel, paisqu'il était.
tradait devant la chambre correctionnelle, s'est tiré
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